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ENVIRONNEMENT ET AGRONOMIE

Qu’en est-il de la controverse d’un point de vue agronomique et environnemental ? 

Dans le cadre des protéines, agronomie et environnement semblent très liés. Ce ne sont pas tant les protéines animales qui sont remises en cause, mais plutôt les impacts de l’élevage qui sont questionnées. La production de viande est une industrie très polluante. Elle est reponsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre, selon le FA. C’est donc la deuxième industrie la plus polluante au monde. C’est aussi une industrie qui produit des déchets : les excréments des animaux, utilisés pour azotés les sols, posent des problèmes de pollution de l’eau. Le production d’animaux est aussi gourmande en eau et en céréales. En 2002, on considère qu’un tiers des céréales produites dans le monde ont servi à nourrir du bétail. Enfin, la demande en céréales favorisent la déforestation de certaines zones de la planète, comme la forêt amazonienne, où l’on produit du soja.

 

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Prenons donc l’exemple du boeuf, qui est l’animal dont la production est la plus polluante : pour produire un kilogramme de boeuf, il faut 13 500 litres d’eau, mais aussi entre 10 à 25 kilogrammes de céréales. A titre de comparaison, pour produire un seul kg de soja, il faut 900 litres d’eau.

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L’impact environnemental de la production de viande est donc globalement reconnu comme important. Des réflexions sont en cours pour réfléchir à comment diminuer cet impact.

L’une des solutions présentées est une évolution des habitudes alimentaires vers plus de végétal, et notamment plus de légumineuses en substitution à la viande. Les légumineuses (comme le soja, les lentilles, les pois, …) permettent de remplacer l’apport en protéines de la viande par des protéines végétales.

 

Mais historiquement, depuis 1945, les légumineuses sont relativement peu produites en France, et la France dépend énormément des importations, même si on note un regain d’intérêts dans leur direction depuis 2013/2014.

 

Depuis 2013, le Ministère de l’Agriculture porte un intérêt croissant sur les légumineuses. Dans son PLAN PAC 2014 - 2020, un volet est dédié à leur développement dans l’agriculture française. Dans ce rapport, les légumineuses viennent répondre à plusieurs problématiques : elles apportent des protéines pour nourrir les animaux d’élevage, dont la demande mondiale est en hausse.  Elles permettent aussi de fixer l’azote au sol, ce qui pourrait réduire la fertilisation azotée, polluante. Enfin, leur production en France permettrait de sortir d’une dépendance vis à vis des marchés extérieurs.

Certains chercheurs de l'INRA vont plus loin. Pour elle, le développement de la culture des légumineuses doit être l’un des piliers du développement d’une agriculture durable en France. Elles sont particulièrement intéressantes d’un point de vue environnemental, et peuvent participer à une transition alimentaire vers plus de végétal.
 

Pour passer à une agriculture plus durable, une des propositions proposées par des chercheurs (Muller, Schader and al) est de passer à une agriculture 100% biologique.

Selon eux, le passage à une alimentation 100% biologique dans le monde est possible et souhaitable d’ici 2050. Cela nécessiterait tout de même une transition alimentaire, c’est à dire une baisse de la consommation de protéines animales, au profit de protéines végétales. Celles-ci devraient à terme fournir â…” des protéines que nous consommons, alors qu’elles représentent en moyenne â…“ pour le moment. En fait, si nous consommons et produisons moins de viande, une partie des céréales qui servaient à nourrir les animaux pourraient nourrir les humains. Cependant, l’agriculture 100% bio présente des limites, notamment un déficit d’azote dans les terres. La production de légumineuses peut participer à fixer l’azote, mais cela risque de ne pas être suffisant.

 

Participant à une tribune avec 15000 scientifiques pour alerter sur la planète, des agronomes ont présenté des solutions plus durables pour éviter une dégradation catastrophique de la planète. L’une des mesures considérées est le passage vers une alimentation essentiellement végétale.

 

Mais selon d’autres sources, ce n’est pas la viande qu’il faut remettre en cause, c’est le mode de production intensif. En effet, durant des milliers d’années, les animaux ont nourris les hommes, en broutant simplement des herbes et en mangeant les déchets des ménages. Le fumier des animaux sert à apporter de l’azote aux champs. De plus, comment se fournirait-on en sous-produits animaux, comme le lait et ses dérivés, et le cuir? Les alternatives à ces produits sont-elles moins polluantes?


Une autre des solutions proposées qui ne remet pas entièrement en question la consommation de viande est de consommer des produits animaux moins polluants. Par exemple, consommer du poulet ou du porc plutôt que du boeuf ou de l’agneau.

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